L'ARMÉE COLONIALE

<= L'armée française de l'été 14


Les Troupes coloniales étaient un ensemble d'unités militaires françaises stationnées dans les colonies et mises sur pied, à l'origine, pour assurer la défense des ports et des possessions outre-mer autres que l'Afrique du Nord. Composées au début d'unités métropolitaines, la coloniale désigna rapidement les troupes recrutées dans les colonies. Avant 1870 ce sont les troupes de marine qui s'intéressent aux colonies et exploitent les ressources de recrutement indigène, encadrées par une fraction de soldats blancs.

Depuis le second empire le ministre des colonies dispose de 186 compagnies et de 29 batteries pour assurer la défense des ports et des possessions outre-mer. En 1883 Reille propose de constituer une armée coloniale formée de troupes spécialisées rattachées au ministère de la guerre. En 1894 un ministère des colonies responsable de leur administration et de leur défense est créé. Il a autorité sur les troupes qui y stationnent, tandis que leur soutien est assuré par le ministère de la Guerre. Pour simplifier la situation, la loi du 7 juillet 1900 institue une armée coloniale rattachée au ministère de la Guerre, mais disposant d'un régime spécifique et d'un budget distinct. A la veille de la grande guerre, les troupes coloniales comptent 102 bataillons et 39 batteries, dont 36 bataillons et 12 batteries en métropole et 21 bataillons en Afrique du Nord. La "force noire" représentait le quart de ces effectifs. Notons qu'il n'y a pas de cavalerie coloniale. 

Dissouts à la fin de l'époque coloniale, les anciens régiments furent réunis sous le terme de troupes de marine, qui est leur appellation actuelle.

Symbole de l'armée coloniale


Artillerie et infanterie coloniale (marsouins) - coloniale blanche: Composées en majorité d'engagés métropolitains. Elle représente un peu moins de la moitié de l'armée coloniale, et stationne pour les deux tiers en France métropolitaine. Son but est bien évidemment de servir aux colonies.

Fantassin du 1er régiment d'infanterie coloniale en 1904 - par Alphonse Lalauze: On peut noter pour les marsouins sationnant en métropole la ressemblance avec l'uniforme et l'équipement des fantassins de la ligne

Infanterie de marine métropolitaine

Artilleurs et fantassin coloniaux - par Georges Scott: On peut noter les effets typiques portés aux colonies, patelot à double rangée de boutons, pantalon de toile blanche et casque colonial. 

Infanterie coloniale aux colonies    Infanterie coloniale

képi de l'infanterie coloniale

képi de l'infanterie de marine

Marsouins au tombeau du mandarin Vin Thé à Chaudoc - Cochinchine

marsouins en Cochinchine

Canon de 80 de montagne sur bât de mulet progressant dans les montagnes du haut-Tonkin en 1885:

canon de 80 sur bât - Haut Tonkin - 1885

Canon de 80 bombardant les positions hovas d'Andriba - Madagascar - 1895

canon de 80 en batterie - Madagascar 1895


Affiche pour l'engagement dans l'armée coloniale

Sources: Les soldats des colonies - Chantal Antier-Renaud - Christian Le Corre - Ouest France - 2008