Bien que beaucoup de
légendes de chiens de guerre aient circulé depuis
l'antiquité, l'image du chien combattant l'homme reste avant
tout une chimère. Il est trés probable que des chiens ont
été trés tôt utilisés au combat, mais en tant
qu'auxilliaires et dans une adaptation de ses usages civils (garde,
pistage...). A la fin du XIX° siècle en France se met en
place des expérimentations des missions que l'on pourrait
confier aux chiens en temps de guerre, sans qu'aucun programme
d'ensemble ne se mette en place. Il a été mis en
évidence que les missions suivantes pouvaient lui être
attribuées:
- Eclaireur, patrouilleur: pour aider l'avant-garde à détecter la présence de l'ennemi
- Sentinelle, surveillance
- Estafette, liaison: pour porter des messages
- Ravitaillement: pour porter des munitions ou autres
- Sanitaire: Recherche de blessés aprés la bataille
- Trait: pour tirer des mitrailleuses par exemple (à l'instar de l'armée belge)
En Allemagne, des études similaires ont conduit à la
création de services cynotechniques efficaces. En Fance seul un
service de chien sanitaire a pu être mis en place avant guerre.
De fait nous accusions en ce domaine un fort retard sur nos futurs
ennemis. Durant la guerre les sociétés civiles de
cynophilie apportérent toute leur aide pour créer un
service de chiens militaires adéquat. Il fallait en effet
créer des chenils militaires pour dresser les chiens et former
les combattants qui les encadreraient. Les premières
organisations valables sont créées en 1915, mais ce n'est qu'en
1917 que ce service fut réellement tout à fait
performant. Outre les fonctions citées plus haut, on créa
aussi la spécialité de ratier, c'est à dire
élimineur de rats (nécessité oblige...). Seul le
chien sanitaire devint rapidement obsolète, à cause de la
staticité de la guerre de position.

Dressage de chiens ratiers:

Sources: Centrale Canine Magazine Hors série Mars 2018