Le
siège de Paris:
Dans la capitale, suite à l'effondrement du
régime
impérial, une milice forte de 200000 hommes, la garde
nationale,
se déclare prête à défendre
Paris.
Toutefois cette milice est perçue par le gouvernement comme
une
menace et le chef de l'exécutif ordonne de la
désarmer.
Mais la foule parisienne s'oppose à la troupe venue chercher
les
canons que la garde nationale a sur les hauteurs de Montmartre et de
Belleville, puis rapidement fraternise avec elle. Le chef de
l'éxécutif Adolphe Thiers s'enfuit en donnant
l'ordre
à l'armée et les administrations
d'évacuer
complétement la capitale et les forts environnants, afin
d'éviter la contagion révolutionnaire (18 mars
1871). Le
reste des forces fidèle au gouvernement se replie donc en
désordre sur Versailles, tandis que le comité
central de
la garde nationale devient de facto le gouvernement d'un
régime
révolutionnaire.
L'armée allemande
décide quant à elle de ne pas prendre
la ville d'assaut mais de l'assiéger. La commune est écrasée par
le
gouvernement de Thiers et l'armée de Versailles lors de la
semaine sanglante (21-28 mai). Cette épisode fait depuis
partie
intégrante de l'imaginaire de la gauche française.
Vente de viande de rat: un des souvenirs les plus
poignant du siège de Paris
L'appel:

Barricade:

Barricade place Vendôme

Parc d'artillerie butte montmartre sous la commune


Le
gouvernement révolutionnaire interdisait aux forces
militaires
régulières de pénétrer dans
la capitale:

Cadavres de communards fusillés par les versaillais

Hôtel de ville
détruit lors de la semaine sanglante: les
insurgés y avaient installés le conseil de la
commune depuis le 28 mars

Les monuments en feu:
Le 24 mai, avant dernier
acte désespéré devant
l'armée de Versailles conquérant Paris pied
à pied, les comunards mettent le feu aux monuments parisiens

Colonne Vendôme mise à terre
par les communards: Le peintre Gustave courbet sera lourdement
sanctionné pour en avoir supervisé la
démolition

Louise Michel avec des ouvriers
(à gauche) et lors de son arrestation (à droite):
Attaque de la rue de Rivoli par les versaillais 23
mai 1871

Ultimes combats au cimetière du
Père Lachaise: C'est dans ce cimetière que les partisans de la commune tirèrent leurs dernières cartouches

Mur des fédérés:
C'est contre ce mur du Père Lachaise que furent fusillés
les derniers communards. On apporta aussi les corps de fusillés
des quartiers voisins. Au total plus de 2000
fédérés reposent ici

Exécution d'un clairon lors de la
semaine sanglante (musée Carnavalet - Paris):

Le
temps des cerises:
Il s'agit d'une chanson dont les paroles ont été
écrites par Jean-Baptiste Clément en 1866, et la
musique
composée par Antoine Renard en 1868. Il s'agit en premier
lieu
d'une chanson d'amour, mais peut aussi être
interprétée comme une révolution qui a
échouée. C'est ainsi qu'elle devint un des
symboles les
plus forts de la commune de Paris, d'autant plus que la
répression de celle-ci eut lieu effectivement au temps des
cerises.

Quand
nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête.
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur.
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur.
Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles.
Cerises d'amour aux robes pareilles (vermeilles)
Tombant sous la feuille en gouttes de sang.
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant.
Quand nous en serons au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Évitez les belles.
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai point sans souffrir un jour.
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des peines d'amour.
J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte.
Et Dame Fortune, en m'étant offerte
Ne pourra jamais fermer ma douleur.
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur