
Emmanuel
Ruffey:
Polytechnicien, officier d'artillerie, il a commandé le
9°
régiment d'artillerie à Castres, puis le
13° corps de
Clermont-Ferrand. En août 1914 il commande la 3°
armée. (ci-dessous, photographie quand il était
colonel).

Fernand
de Langle de Carry: né en 1849, saint-cyrien, vétéran de 1870, a
été chef de corps du 127° de ligne
à
Valenciennes, puis de la 3° brigade de cavalerie en
Algérie,
de la 72° brigade à Paris et enfin de la 14°
division
d'infanterie à Belfort. En août 1914 il commande
la 4°
armée.

Charles
Lanrezac: né en 1852, saint-cyrien, officier
d'infanterie, vétéran
de 1870, il
a
commandé le 119° d'infanterie à
Courbevoie, puis
prend le commandement de la place supérieure de Reims, celui
de
la 20° division à Saint-Servan, enfin du 11°
corps
à Nantes. Officier de trés grande valeur,
excellent
manoeuvrier, il s'est fait remarquer par son caractére
affirmé. Dés 1910 celui-ci s'est d'ailleurs
opposé aux idées du colonel de Grandmaison. En
août
1914 il commande la 5° armée, avant d'être
limogé à cause essentiellement des retours
critiques des ordres du GQG, ainsi que de ses mauvaises
relations
avec les
anglais. On peut noter que c'est lui qui a sans doute sauvé
l'armée française au soir de la bataille de Charleroi, en
donnant l'ordre de retraite pour sauver la V° armée, contre
la volonté du GQG. Il n'ira toutefois pas à Limoges,
étant mis
à la
disposition de Gallièni. Celui-ci l'accueille assez
froidement
au début, mais lui témoignera toute son estime
plus tard,
quand il aura fait la part des choses.
Ah!
comme on comprend les angoisses de ce grand honnête homme, de ce
chef habile méconnu, victime expiatoire des fautes du Grand
Etat-Major, le général Lanrezac, à qui la
postérité rendra un jour une justice éclatante - Jean de Pierrefeu - Plutarque a menti - 1923 - Le plan XVII

André
Sordet:
né
en 1852, saint-cyrien, officier de cavalerie,
vétéran de 1870, il commande le 23°
régiment
de dragons, puis le 10° corps à Rennes. Avant guerre
il
conduit à terme la modernisation de la cavalerie
française. En août 1914 il commande le premier
corps de
cavalerie. Envoyé en Belgique, le corps Sordet retraitera
avec
les autres et achèvera sa course le 4 septembre
prés de
Paris, aprés mille cinq cent kilomètres de
chevauchée, n'étant plus que l'ombre de lui
même.
Il sera limogè pour avoir suivi les ordres, et sera
remplacé par le général
Bridoux.

Albert
d'Amade:
né
en 1856, saint-cyrien, il entame sa carrière d'officier en
Afrique du nord. Sa carrière se déroule en France
et dans
les colonies (Algèrie, Indochine, Maroc). Au Maroc,
pacificateur
puis administrateur efficace, il est l'initiateur des goums. En 1912,
de retour en France, il commande le 13° corps
d'armée, puis
le sixième, avant de rentrer au conseil supèrieur
de la
guerre en 1914. En août 1914 il commande un
groupement de
quatre divisions
territoriales, dit groupement d'Amade, qui se place entre Lille et
Maubeuge. Il doit reculer avec le reste de l'armée pour ne
se
rétablir que le 4 septembre prés de Paris. Il
prend part
à la bataille de la Marne, avant d'être
relevé par
Joffre le 17 septembre, remplacé par le
général
Joseph Brugère


Michel
Maunoury: né
en 1847, vétéran de 1870, il est
rappellé de sa
retraite pour commander la sixième armée,
nouvellement
créée le 26 août suite à des
redistributions
de divisons déjà engagées ou encore
disponibles. Il est blessé à la tête
par une balle en 1915 et reste aveugle.


Joseph
Gallièni:
né en 1849, grande
figure de la conquête coloniale,
vétéran de 1870,
il prend sa retraite en avril 1914. Rappellé par un
décret du président de la république
du 31 juillet
qui le désigne successseur de Joffre en cas de manquement de
ce
dernier, Il est
nommé le 26 août commandant du camps
retranché de
Paris, qu'il organise. Il aura une grande part de
responsabilité
dans le déclanchement de la contre-offensive de la
Marne. Mort en 1916 le baton de maréchal lui sera attribué à titre posthume en 1921.


La
ville de Paris rend hommage à son défenseur -
Supplément du petit journal illustré - Dimanche
18 juin
1916:

Ferdinand
Foch: Né
en 1851, polytechnicien et artilleur, vétéran de
la
guerre de 1870, élève puis professeur
à
l'école de guerre (partisan de l'offensive à
outrance!).
En août 1914 il commande le 20°
corps avant de prendre le commandement de la 9°
armée,
créée le 29 août (il avait fait ses
preuves en
commandant son armée en Lorraine). Foch devait à
plusieurs reprises sortir les troupes françaises de
situations
difficiles.

Le maréchal Foch vers 1921

Paul
Pau:
né en 1848, saint-cyrien, vétéran de
1870, il perd
sa main droite à la bataille de Froeschwiller. A la
réserve en 1913, Joffre le fait sortir de sa retraite pour
lui
confier l'armée d'Alsace, en remplacement du
général Bonneau.Malgré ses
succès en Alsace, Pau doit battre en retraite à
cause des défaites
de Lorraine à Morhange et à Sarrebourg.
Son armée est alors dissoute pour renforcer la
sixième
armée Maunoury, sur l'aile gauche
française.

Louis
Franchet d'Esperay:
né en 1856 à Mostaganem, saint-cyrien, il fait
ses
premières armes lors des campagnes coloniales (Tunisie,
Tonkin,
révolte des Boxers, Maroc). En août 1914 il
commande le
premier corps d'armée, puis est nommé
à la
tête de la cinquième armée en
remplacement de
Lanrezac. Il se montre à la hauteur de la situation et joua
un
rôle capital lors de la bataille de la Marne.

Maurice
Sarrail:
né en 1856, saint-cyrien, puis élève
de
l'école de guerre, il dirige l'école de
saint-Maixent puis devient officier d'ordonnance du ministre de la
guerre. En 1913 il commande le huitième corps
d'armée,
puis le sixième, corps qu'il commande au début de
la
grande guerre. Le 30 août 1914, Joffre lui donne le
commandement
de la troisième armée en remplacement de Ruffey.
Limogè en 1915, il ira se battre sur le front d'orient.
