Plus tard l'importation de chevaux d'extrême-orient et surtout les postiches artificiels porteront un coup fatal à cette pratique.
Nourrices: Constituées de robustes paysannes, les nourrices ont la fonction d'allaiter les enfants des familles aisées. Cette profession n'a pas disparu à la belle-époque. Il existe même des bureaux de recrutement où un médecin les ausculte. Cette humiliation passée, les nourrices sont nourries, logées, habillées par leurs patrons et reçoivent des gages.
La pratique, trés ancienne, disparaitra peu à peu car la propagande officielle encourage les femmes à allaiter elle-mêmes, et surtout avec la pasteurisation qui fera tomber progressivement les préventions sur les biberons et le lait de vache.
Le Cheval: C'est à la belle-époque que le cheval tend à être remplacé de plus en plus par les voitures automobiles (par opposition aux voitures hippomobiles), même s'il est encore loin d'avoir été détroné. Or malgré son rôle utilitaire on peut remarquer que son rôle en tant qu'emblême de richesse et de statut social reste trés présent, chez les civils comme chez les militaires, la haute société restant férue d'équitation...
Du fait de l'omniprésence du cheval, le charretier, le cocher, l'équarisseur, l'étalonnier, le hussard, le cuirassier, le palefrenier, le piqueur, le maquignon, le postillon, le vétérinaire sont des figures familières de la fin du XIX° début XX°. Avec le déclin de l'usage opérationnel de la cavalerie, les cavaliers prendront une part de plus en plus grande dans le développement des sports équestres. En témoigne les premier grand raids (Berlin-Vienne-Berlin 1892, Bruxelles-Ostende 1912) où les militaires s'illustreront particulièrement. Les principales épreuves officielles de sports équestres ont d'ailleurs pour origine des épreuves militaires.
Il faut se rendre compte de la place tenue par le cheval dans la vie et dans les conversations de tout le [beau] monde, aussi bien à la ferme, au château ou dans l'hôtel parisien. On visitait les écuries comme on montrait son salon, les selleries impeccables, les belles voitures... Avoir un bon cocher était plus important qu'avoir un bon cuisinier. Un cheval malade ou blessé était un drame. Acheter un cheval était une affaire sur laquelle on consultait tous ses amis et on ne manquait pas de se brouiller à la suite d'un mauvais conseil!... On racontait beaucoup d'anecdotes sur les chevaux. On se moquait des gens qui ne savaient pas monter à cheval et du cavalier du dimanche - Pauline de Broglie, comtesse Jean de Pange - mémoires sur les années 1900
Raid Bruxelles-Ostende - quatre français classés premiers - supplément illustré du Petit Journal - 14 septembre 1902:
Dans les villes, ce qui exaspère le gros de la population française contre les juifs, c’est que, par l’usure, par l’infatigable activité commerciale et par l’abus des influences politiques, ils accaparent peu à peu la fortune, le commerce, les emplois lucratifs, les fonctions administratives, la puissance publique. (...) En France, l’influence politique des juifs est énorme mais elle est, si je puis dire, indirecte. Elle ne s’exerce pas par la puissance du nombre, mais par la puissance de l’argent. Ils tiennent une grande partie de la presse, les grandes institutions financières, et, quand ils n’ont pu agir sur les électeurs, ils agissent sur les élus. Ici, ils ont, en plus d’un point, la double force de l’argent et du nombre ; et il est telle circonscription où c’est le quartier juif qui, par ses suffrages, a déterminé l’élection. (...) Ils votent en bloc comme juifs, et ils votent pour les candidats opportunistes : d’abord parce que l’opportunisme a développé la puissance de la finance et qu’il est ainsi, si l’on peut dire, la forme politique de l’esprit juif ; ensuite parce que c’est lui, depuis quinze ans, qui est le maître de la République et que les juifs algériens peuvent ainsi recevoir de lui les innombrables faveurs gouvernementales et administratives, et ces parcelles de pouvoir qui flattent singulièrement ici une race longtemps humiliée par l’orgueil musulman. (...) Il me semble donc que le vrai rôle des travailleurs conscients d’Algérie est de se mêler aux luttes algériennes pour adoucir le plus possible la crise présente, pour obtenir une administration équitable et bienveillante, pour arracher à l’opportunisme juif le pouvoir dont il s’est fait un monopole ; mais c’est surtout de coordonner leur pensée et leur effort à la pensée et à l’effort de tout le socialisme français, uni au socialisme international - Jean Jaurés - « La Question juive en Algérie » - La Dépêche de Toulouse - 1er mai 1895
J’estime que la juiverie politique et financière qui nous ronge est la plus grande plaie sociale du jour - Jean Jaurès, La Dépêche de Toulouse, 13 mars 1895
Nous savons bien que la race juive, concentrée, passionnée, subtile, toujours dévorée par une sorte de fièvre du gain quand ce n’est pas par la fièvre du prophétisme, nous savons bien qu’elle manie avec une particulière habileté le mécanisme capitaliste, mécanisme de rapine, de mensonge, de corruption et d’extorsion - Jean Jaurès, discours au Tivoli, cité dans La Petite République, 9 juin 1898