LA BATAILLE DES FRONTIÈRES
Le général belge Leman:
Les forts belges et l'invasion allemande:
Opérations de la prise de Liège
Le 9ème de ligne quitte Bruxelles pour se rendre à Liège dont la résistance a surpris l'ennemi
Des réservistes de l'infanterie de ligne reçoivent leurs équipements à Namur
Carabiniers belges défendant un de leurs villages (à gauche) et fantassins aidant des réfugiés (à droite):
Corps Sordet en Belgique:
Français acclamés par la population belge:
Le 7, Joffre donne l'ordre à la 5° armée Lanrezac de tendre la main à l'armée belge sur la Meuse. Rapidement Lanrezac est informé du mouvement considérable des forces ennemies, et reçoit l'autorisation de remonter vers le nord pour éviter un encerclement sur sa gauche qu'il craint. Le 15 août, il rencontre sur la Meuse un gros de cavalerie allemande à Dinant qu'il parvient à refouler. Joffre comprend qu'il a peut être sous estimé lampleur du mouvement ennemi, et fait alors jouer la deuxième variante du plan XVII en insérant la 4° armée entre la 5° et la 3°, tout en procédant à des redistribution d'unités d'une armée sur l'autre. Deux divisions de l'armée d'Afrique, deux divisons de l'armée des alpes (libérées par la neutralité italienne) ainsi que le 4° groupe de divisions de réserves viennent renforcer l'aile gauche, qui comprend aussi le corps Sordet.
A Verdun, Joffre rassemble quatre divisons de réserve en une arméé de Lorraine aux ordres du général Maunoury. Le dispositif s'étends dés lors de Belfort jusqu'à Maubeuge (Si l'on inclut le BEF).
Prisonniers allemands ramenés par des spahis algèriens à Dixmude:
Joffre renforce le corps, devenu armée d'Alsace, par plusieurs divisions d'actives et de réserves ainsi que par cinq groupes alpins, et remplace Bonneau par le général Pau. Pau relance l'offensive le 14 et réoccupe Mulhouse le 19, tandis que son avant-garde de cavalerie prend Colmar. Le 25, il devra se retirer, cette fois sur ordre.
Cartes de opérations en Alsace
Chasseurs Alpins au col du Bonhomme le 7 août
Infanterie française avant l'attaque:
Français sortant des tranchées pour reprendre le mouvement en avant:
Attaque à la française, baïonnette au canon:
Prisonniers français:
Cartes des opérations militaires en Lorraine:
Profitant de leurs succés les bavarois s'engouffrent dans la trouée de Charmes laissée libre et repoussent les français le 24. Sans tarder Castelnau et Dubail contre-attaquent de concert et les prennent en tenaille. Les bavarois doivent reculer mais rétablissent la situation qui se stabilise le 27 suivant. Malheureusement le fort de Manonviller qui gardait la trouée de Charmes tombe ce même jour malgré des pertes insignifiantes, et alors que l'ouvrage est presque intact et qu'il aurait pu résister. Ainsi malgré des revers graves en Lorraine, les français ont infligé à leur tour une défaite cuisante aux bavarois.
De son coté, chargée de contenir l'aile droite allemande, la 5° armée Lanrezac est durement éprouvée le 21 à Charleroi, sur la Sambre. Contre ses directives en effet les 3° et 10° corps avaient foncé tête baissé et avaient été durement éprouvés. Le lendemain, le 3° corps paie encore le prix fort. Le 23, menacé d'être débordé, Lanrezac ordonne de lui même la retraite sur la Meuse pour éviter l'encerclement (au demeurant il a sans doute sauvé l'armée française). La BEF doit aussi se replier.
La manoeuvre sur le centre:
Bataille de Charleroi:
Bataille de Mons:
Bataille des frontières le 23 août:
C'est l'échec de la tactique française: l'ennemi utilise mieux le terrain, sais se camoufler, met ses mitrailleuses en premières lignes, et là aussi l'artillerie lourde allemande dicte sa loi aux fantassins français. Les obusiers allemands prennent à parti les batteries françaises, qui ne peuvent répondre avec leur canons de 75 conçus pour le tir direct. Retranchés les allemands attendent l'infanterie française pour l'écraser sous le feu de l'artillerie lourde. S'ils attaquent ou contre-attaquent, ils évitent les assauts en masse compacte et font préparer leur action par l'artillerie. Souvent, c'est le massacre et une débandade indescriptible. Les unités sont mises en pièces, les officiers aux galons trop visibles sont abattus, etc.
Prisonniers français de corvée de patates, entourés de soldats allemands:
Prenant enfin la mesure de l'ampleur de la manoeuvre ennemie, Joffre décide le 25 août un repli général sur la ligne Verdun, Aisne, Laon, La Fère et la somme. Malgré une bataille éprouvante, la situation est loin d'être catastrophique, les officiers tiennent leurs hommes, et la troupe reste solide. L'armée française n'est pas anéantie et pourra saisir l'opportunité qui se présentera lors de la bataille de la Marne.