JOSEPH JOFFRE - 1852-1931

L'ingratitude envers les grand hommes est la marque des peuples forts - Jean de Pierrefeu - Plutarque a menti- 1923

Joffre?... Une merveille d'impréparation militaire - Georges Clémenceau

<= L'armée française de l'été 14


Fils d'un tonnelier de Rivesaltes, élève brillant, Jospeh Joffre entre à Polytechnique en 1869, à 17 ans. Quand la guerre franco-prusienne éclate Il est aussitôt affecté au bastion 39, près de La Villette. Il participe ensuite à la guerre comme sous-lieutenant des 8e, 4e et enfin 21e régiments d'artillerie. En mars 1871 seulement, il regagne l'École avec ses camarades. A sa sortie d'école il opte pour le génie et participe à la reconstruction de places fortes. En 1885 il part pour le Tonkin où il se fait remarquer. Sa carrière se déroule ensuite aux colonies: Mali (1892), Madagascar (1900).

A Polytechnique (17 ans), chef de bataillon (1889), avec sa femme (1911):

   

Plus jeune général de l'armée française à sa promotion, il commande la 19° brigade d'artillerie à Vincennes, la 6° division d'infanterie à Paris (1906), devient inspecteur permanent des écoles militaires (janvier 1907), et prend enfin la tête du 2° corps à Amiens (1908). Membre du Conseil supérieur de Guerre en mars 1910, il prend une part active dansl'élaboration des plans de stratégie militaire contre l'Allemagne. En 1911 il prend la suite du général Michel comme Chef d'état-major. À la déclaration de guerre il devient commandant en chef du groupe des armées du Nord et de l'Est.

Joffre est une personnalité trés controversée, étant parfois vu comme le vainqueur de la Marne ou au contraire comme le massacreur de 14. Il est certain qu'il a exercé brillamment sa spécialité, le génie militaire, et qu'il était fin diplomate, ce qui l'a aidé dans les relations interralliées. Sa vision de la guerre est toutefois obsolète, étant partisan de l'offensive à outrance, ne percevant ni l'avantage de la défensive, ni les conséquences des nouvelles armes sur le champs de bataille. De part sa position, il est le responsable de centaines de milliers de morts causés par des offensives aveugles. 

Aprés les échecs des débuts il est conduit à réorganiser l'armée vers la fin août (dissolution des armées d'Alsace et de Lorraine, création de la 6° et 9° armée), ainsi qu'à relever certains généraux et à procéder à leur remplacement (en tout une cinquantaine de généraux seront relevés avant la bataille de la Marne, dont deux commandants d'armée et neuf de corps d'armée). Son sang-froid conduit à la victoire de la Marne, due en grande partie à une erreur stratégique allemande. Par la suite, aucun de ses plans d'attaque n'est une grande réussite. Il est relevé de ses fonctions en 1916, en échange du bâton de maréchal. 

Début de la guerre: généraux Castelnau, Joffre et Pau

Castelnau Joffre et Pau

Joffre au début de la guerre avec le président de la république, le président du conseil et le ministre de la guerre:

A saint Dié décoration du drapeau du 33°RI cité tout entier aprés la prise de La Fontenelle


De gauche à droite: Joffre, Foch, Weygand, Haig, Pershing, Pétain

Général Joffre tard dans la guerre


Le général Joffre en 1921

Le généralissime par Charpentier-Bosio:

Le généralisssime Joseph Joffre


   

Corps du maréchal Joffre dans la chapelle de l'école militaire*



Source:  L'illustration - Tirage hors-série - janvier 1931